Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/346

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truire dans l’esprit de lord Wellesley toute espérance d’une issue pacifique aux difficultés existantes ; sa seule pensée fut dès lors de se trouver en mesure de commencer la guerre le plus promptement possible. Il s’empressa d’écrire à la cour des directeurs qu’il considérait désormais l’Angleterre comme en guerre avec Tippoo-Saëb.

Le 3 février, l’ordre fut donné par le gouverneur-général de commencer les opérations et d’envahir le territoire de Mysore. D’après le plan de campagne de lord Wellesley, la principale armée sous les ordres du général Harris devait s’assembler à Valore, dans le Carnatique, et le détachement de Hyderabad se réunir à elle ; pendant ce temps, l’armée de Bombay ou de l’Ouest, sous les ordres du général Stuart, se former à Cananore, sur les côtes du Malabar, puis se porter sur Sedescar, position avantageuse dominant tout le royaume de Mysore ; enfin la jonction des deux armées s’opérer sous les murs de Seringapatam. L’effectif de l’armée assemblée à Valore dépassait 20,000 hommes, savoir : 4,000 hommes tirés du Bengale, 6,000 hommes de troupes britanniques à la solde du nizam, 6,000 hommes d’infanterie et 6,000 hommes de la meilleure cavalerie de ce prince. Cette armée, suivant les expressions du gouverneur-général, était mieux approvisionnée, plus complètement disciplinée, d’une expérience plus consommée, qu’aucune de celles qu’on eût encore vues dans l’Inde ; les officiers surtout parais-