Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/350

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retour de l’ennemi, et que celui-ci, parvenant à se placer sur ses derrières, ne s’emparât d’un grand magasin de riz rassemblé par le rajah de Coorg, concentra son armée à Seedapore. La perte des Anglais se monta qu’à 143 hommes. Après cette affaire, Tippoo demeura jusqu’au 11 dans son camp de Periapatam, désirant et n’osant frapper un second coup ; après quoi il se décida à retourner à Seringapatam le 14, pour se rencontrer avec le corps d’armée de l’Est. Il n’avait pas de temps à perdre ; le plan de campagne de Wellesley consistait à faire marcher tout d’un coup l’armée sur Seringapatam, afin de tout terminer par un coup décisif ; il voulait qu’on ne s’arrêtât devant aucune place intermédiaire.

Ce fut seulement le 9 que le général Harris se trouva prêt à se remettre en marche. Ses mouvements s’exécutaient avec beaucoup de lenteur. L’armée anglaise, déjà surchargée de bagages, traînait encore un immense parc d’artillerie pour le siège de Seringapatam. Ne voulant pas établir de ligne d’opérations, force lui était de tout porter avec elle, ce qui exigeait l’emploi d’une multitude de bêtes de somme et de trait. La fatigue seule, car la marche ne fut pas retardée un seul instant par l’ennemi, fit périr le plus grand nombre de ces animaux. Elle fit halte le 11, dans le but de rétablir un peu d’ordre dans ses équipages ; marcha le 12, fit une nouvelle halte le 13 ; campa le 14 en vue de Bangalore, puis fit une nouvelle halte