Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/368

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ouvertes. Les jeunes princes furent présentés par le major Allan au général Baird, un des nombreux officiers sur qui s’était exercée la cruauté de Tippoo ; le général avait enduré un rude emprisonnement de trois années dans ce même palais où il entrait en vainqueur. En ce moment même, il venait d’apprendre le massacre, ordonné par Tippoo, de tous les prisonniers faits pendant le siège. « Néanmoins, dit le major Allan, le brave général n’en fut pas moins affecté de la vue des deux jeunes princes. Sa bravoure, sa résolution pendant l’assaut, ne sauraient lui faire plus d’honneur que la modestie et l’humanité dont il fit preuve en cet instant. Il reçut ces enfants avec toute sorte d’égards, leur donna l’assurance à plusieurs reprises qu’aucune violence ne leur serait faite, enfin les fit conduire en sûreté au quartier-général, sous l’escorte de deux officiers anglais et d’une compagnie légère d’un régiment européen. Les troupes avaient l’ordre de porter les armes à leur passage. »

Ces devoirs accomplis, les vainqueurs s’occupèrent de diverses autres mesures. Les soldats mysoréens furent désarmés, la garde du palais confiée à des Européens, et l’on se mit de toutes parts à la recherche du sultan. On ouvrit, on parcourut, on fouilla successivement tous les appartements. Le killadar est sommé, sous peine de sa propre vie ou de celle de son maître, de révéler la retraite de ce dernier. Plaçant sa main sur la poignée de l’épée du major Allan, il jure de la manière la