Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/37

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de désirer l’alliance des Anglais. Inférieur en forces, soit aux Mahrattes, soit à Tippoo, il redoutait également ces formidables ennemis ; leurs divisions faisaient seules sa sécurité. Attaqué ou seulement menacé par l’un d’eux, il pouvait compter, en général, sur le secours de l’autre ; toutefois il n’osait conclure avec aucun une alliance formelle et durable. Une alliance avec les Anglais ne présentait au contraire aucun inconvénient : en ce moment les intérêts de Tippoo et des Mahrattes étaient trop opposés pour que cette circonstance les déterminât à s’unir contre lui. D’un autre côté, il attachait peu d’importance aux circars de Guntoor, dont la possession ne lui avait point été avantageuse ; toutes choses qui devaient le disposer à accueillir favorablement les demandes de la Compagnie. En conséquence, le nizam fit sans répugnance (septembre 1788) la cession définitive de ces territoires. Le paiement des arrérages du peischush, dus par la Compagnie, donna bien lieu plus tard à quelques difficultés ; dans le but de les aplanir, le nizam envoya son wackel de confiance à Calcutta. Ce dernier était en outre chargé de négocier une alliance défensive entre les Anglais et le nizam contre Tippoo et les Mahrattes. Les questions relatives au paiement des arrérages furent résolues en un petit nombre de conférences. Il n’en fut pas de même de celle de l’alliance, qui présentait des difficultés d’un autre genre. Enchaîné par l’acte du parlement qui prohibait toute