Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/379

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de ce prince. Enfin un certain nombre de districts équivalant, quant aux revenus, à la moitié ou aux deux tiers de celle échue au nizam ou aux Anglais, devaient être le lot des Mahrattes. Cette portion comprenait Harpoonelly, Soonda, Annagoody et quelques autres districts ; auxquels il fallait ajouter une portion des provinces de Chitteldroog et de Bandnore, à la vérité sans les forteresses de ce nom.

Il restait encore à disposer d’une portion du territoire ayant appartenu à Tippoo, d’un revenu de 13 lacs de pagodes ; le gouverneur-général résolut d’en constituer un État indépendant. Cette résolution prise ; il fallut chercher un souverain à ce nouvel État. La famille de Tippoo et celle des anciens rajahs détrônés et emprisonnés par Hyder et Tippoo, s’offraient également à son choix. Lord Wellesley craignit de ne pas rencontrer le même degré de soumission dans les fils de Tippoo que dans ceux de l’ancienne famille ; la gloire de Hyder et de celui-ci était encore bien récente, et son aiguillon n’en était que plus vif. Les membres de l’ancienne famille avaient perdu au contraire toute idée de régner. La liberté seule, la souveraineté même dans sa forme la plus vide de réalité, ne pouvaient manquer de leur paraître un don d’une valeur inestimable. Le descendant direct des anciens rajahs de Mysore était un enfant de quelques années. Le titre de souverain lui fut déféré aux conditions suivantes : que toutes les forces employées pour la défense de ses États seraient anglaises ; qu’il