Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/381

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il mettait jusqu’à un certain point ces derniers à couvert du reproche d’ambition. Il excitait moins d’alarmes dans le parlement, toujours prêt à se soulever à ce seul mot de conquêtes. En un mot, lord Wellesley resta en-deçà de ce qu’il pouvait faire ostensiblement : signe infaillible des grands hommes d’états. Mysore devint la résidence du rajah nouvellement restauré. Le territoire qu’il eut à gouverner, ou du moins au gouvernement duquel il prêta son nom, était borné au nord par une ligne de forteresses ; Chitteldroog, Sera, Nundedroog et Colar ; formant de ce côté une puissante barrière contre Nizam-Ali et les Mahrattes, et défendues et occupées, pour le profit des Anglais, par des troupes anglaises. Des trois autres côtés, à l’est, à l’ouest, au midi, cette principauté était entièrement entourée par les possessions de la Compagnie, au-dessus et au-dessous des ghauts.

Le gouverneur-général se montra libéral, généreux dans sa conduite, envers les officiers de la couronne et les grands seigneurs de l’empire. La forteresse de Velore ; dans le Carnatique, convenablement disposée pour cet objet, fut désignée pour servir d’habitation aux membres de la famille du sultan ; ils reçurent, pour leur entretien et celui de leur maison, une somme plus considérable que celle qu’ils tenaient de Tippoo. Les hommes importants reçurent de même des pensions et des jaghires proportionnées à leur rang : libéralité qui pour ainsi dire les étonna plus encore qu’elle ne les