Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/410

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quotité des revenus, un officier du prince de Guickwar et un officier des Mahrattes intervenaient ainsi à tout propos dans l’administration intérieure de Surate.

Meer-Atchund réussit d’abord à expulser le nabob, plus tard fut expulsé lui-même, puis revint se saisir d’une autorité permanente. Au milieu de ces perturbations constantes, Siddée parvint à s’emparer du gouvernement du château, dont il fut ensuite dépossédé par les Anglais ; aidés par les habitants, révoltés contre sa tyrannie, ceux-ci réussirent à s’en emparer. Un traité survint peu de temps après entre les Anglais et le nabob, par lequel ils durent entretenir un naïb ou envoyé auprès de ce dernier ; des firmans venus de Delhi les investirent du commandement de la flotte et du gouvernement du château. La somme annuelle allouée par le grand-mogol pour la dépense de ces deux objets consistait en deux lacs de roupies ; mais les sources dont elle devait couler ne pouvaient tarder à tarir. En 1763, le nabob Meer-Atchund mourut ; il fut remplacé par son fils, remplacé lui-même en 1790 à son tour par son fils, en raison de son droit d’héritage reconnu par les Anglais. Cependant, les dépenses faites par ces derniers pour le commandement de la flotte et du château avaient toujours excédé ce qu’ils en touchaient. En 1797, les autorités de la Compagnie, tant en Angleterre que dans l’Inde, commencèrent à se montrer impatientes de ce fardeau. Elles demandèrent au nabob une