Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/424

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sure dont, grâce au ciel, il n’était nullement question, aurait eu, selon lui, dix fois moins d’inconvénients. Il concluait par ces paroles : « Je ne saurais oublier, mylord, une circonstance qui doit se présenter naturellement à l’esprit de Votre Seigneurie : c’est que le traité auquel en ce moment certains reproches sont adressés a déjà subi l’expérience de sept années, et que pendant tout ce laps de temps il a été trouvé suffisant non seulement pour les temps ordinaires, mais encore pour les moments les plus difficiles de la guerre. Grâce à lui les parties contractantes ont vécu à l’égard l’une de l’autre dans un accord non interrompu, et, je puis ajouter, jusqu’alors sans exemple. » La cour des directeurs répondit à ces observations du nabob par l’ordre répété de modifier le traité, d’employer la force au besoin pour se saisir des districts dont le revenu était assigné au paiement des dettes de ce dernier ; elle lui reprochait d’emprunter annuellement de l’argent au moyen d’hypothèques territoriales, ce qui tendait à détruire le gage de sa dette à l’égard de la Compagnie.

Tuljajee, le rajah de Tanjore, mort en 1786, eut pour successeur son fils Ameer-Sing, dont la conduite fut souvent contraire et nuisible aux intérêts anglais. Après la paix de Seringapatam., en 1792, lord Cornwallis hésita s’il lui laisserait plus long-temps l’administration civile de son pays, ou plutôt si on le lui rendrait ; car, ainsi que le Carnatique,