Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/428

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gné, comme d’ordinaire, d’une suite nombreuse. Parmi ses serviteurs quelques uns furent admis, ou plutôt durent être admis dans le palais du nabob mourant. Le gouverneur, qui fut prévenu de ce projet, s’en alarma et résolut de le prévenir en prenant immédiatement possession du palais avec des troupes anglaises. Ces troupes s’emparèrent effectivement de toutes les entrées et de toutes les issues sans éprouver de résistance et sans confusion. L’officier commandant reçut cette instruction : « D’exercer sa vigilance sur toutes choses, mais surtout de prévenir l’enlèvement des trésors ; de nombreuses probabilités permettant de croire que des sommes d’argent considérables avaient été accumulées par Sa Hautesse le présent nabob. » Les Anglais en étaient encore à ne pas comprendre qu’un prince indou ne fût pas démesurément riche après avoir tout fait pendant tant d’années pour l’appauvrir si jamais il l’avait été. En effet, aucune trace de ce prétendu trésor ne se trouva. Omdut-ul-Omrah expira le 15 juillet 1801.

Des instructions furent immédiatement données à deux commissaires anglais, Webbe et Cloze, pour faire les arrangements proposés avec le successeur du défunt nabob. Ils durent aussi donner connaissance à la famille du nabob de l’état des choses entre le gouvernement britannique et ce prince. Par son testament, Omdut-ul-Omrah instituait pour son successeur Ali-Hussein, l’aîné de ses fils. Il lui transmettait tous ses droits sur la sou-