Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/430

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yeux des régents tous les embarras, toutes les difficultés qui ne peuvent manquer de résulter d’un gouvernement partagé. Un seul remède existe, selon eux, à cette situation ; l’abandon par Ali-Hussein de son autorité héréditaire à la Compagnie en échange d’une certaine dotation. Les deux régents, déployant une assez grande fermeté en faveur de leur pupille, résistèrent à ces propositions. « Si le gouvernement entier du Carnatique, disent-ils, passe entre les mains de la Compagnie, la dignité du nabob est tout-à-fait anéantie. » La réponse des commissaires est celle déjà faite au nabob de Oude en circonstance semblable : « Le rang et la dignité de nabob du Carnatique n’ont rien à craindre par l’arrangement actuel, et, loin de là, brilleront d’un nouvel éclat. » Malgré la puissance de cet argument, les régents déclinèrent toute réponse immédiate. Comme ils voulaient en tout état de cause se concerter avec les principaux personnages de la famille du nabob, un nouveau délai de vingt-quatre heures leur fut accordé pour faire une déclaration définitive. Le jour venu, munis de la consultation en question, ils apportèrent une réponse évasive. En effet, les principaux membres de la famille et les ministres du dernier nabob ayant été assemblés, avaient pensé que le gouvernement britannique n’insisterait pas avec une extrême sévérité sur les termes récemment offerts. Ils proposaient un arrangement différent, par lequel serait atteint, selon eux, l’ob-