Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/442

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nique, prétendant avoir beaucoup plus de droit au trône que celui qui venait d’y monter. Cependant le premier ministre, Palamé-Talevi, saisit volontiers les occasions d’entrer en relation avec le gouvernement britannique. Il nourrissait le dessein de renverser du trône le souverain qu’il venait d’y mettre, avant de s’y placer lui-même ; il voulut voir jusqu’à quel point ils se montreraient disposés à l’appuyer. Ne croyant pas la domination anglaise suffisamment établie dans l’île pour se mêler aux intrigues locales, M. North ferma l’oreille à ces insinuations. Mais, au lieu de se décourager, Palamé-Talavi s’adressa à M. Boyd, secrétaire du gouvernement à Colombo, et lui dévoila tous ses projets. En élevant le souverain actuel sur le trône, il n’avait eu, disait-il, d’autre objet que de rendre méprisable la race de Malabar, et d’établir plus facilement dans la suite une dynastie indigène. Ces confidences firent comprendre aux Anglais la nécessité d’examiner de plus près l’état des affaires de la cour de Candy ; le gouverneur, M. North, se détermina à envoyer un ambassadeur à la cour du souverain régnant. Le général Macdowal fut chargé de cette mission en mars 1800.

Escortée d’une nombreuse suite d’Européens, d’un nombre considérable de pionniers et de Lascars, l’ambassade quitta Colombo le 12 mars. Elle était chargée de deux lettres du gouverneur, l’une au roi, l’autre au premier ministre. Celle adressée au roi, placée en grande cérémonie sur la tête de