Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/464

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que sa sécurité dépend d’une force étrangère, d’où vient l’affaiblissement de l’esprit national. D’un autre côté, cette dépendance du peschwah du pouvoir britannique devait avoir à la longue pour effet de détacher Poonah des autres États de l’empire mahratte. La confédération se trouvait, en effet, dans un état de crise violente.

Deux ans après la mort de Ahalya-Bae, les États gouvernés par elle si pacifiquement se trouvèrent plongés dans le désordre et la guerre. Tuckajee-Holkar laissa deux fils de sa femme légitime, Casee-Row et Mulhar-Row ; deux fils naturels, Jeswunt-Row et Etojee. La naissance de Casee-Row lui donnait un droit évident à la succession de son père ; en même temps, des infirmités précoces, une absence presque complète d’intelligence, le rendaient tout-à-fait impropre aux devoirs du gouvernement et de l’administration ; aussi Helkar aurait-il désiré le voir demeurer à Mhysir, pendant que son frère Mulhar-Row, ardent et impétueux jeune homme, commanderait les armées ; en un mot, qu’il remplît le rôle d’Ahalya-Bae, son frère celui de Tuckajee. Mais les arrangements politiques de la nature de ceux-là ne se font pas deux fois de suite. Après avoir pressé son père de déshériter son frère en sa faveur, Mulhar-Row, sur le refus de celui-ci, se jeta sous la protection de Nana-Furnavese. Les troupes embrassèrent sa cause ; mais Casee-Row contre-balança cet avantage en réclamant, de son côté, l’appui de Dowlut-Row-Scin-