Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/491

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sur les États mahrattes, Scindiah étendait encore ses vues ambitieuses jusqu’à la souveraineté du Deccan. L’alliance des Français en le mettant à même, du moins le croyait-il, de résister à tous les États de l’Inde, confédérés contre son pouvoir, l’encourageait dans cette prétention. La rébellion de Holkar lui sembla d’abord plus propre à l’encourager qu’à la contrarier ; plus tard ses succès rapides et décisifs, l’établissement de sa propre autorité à Poonah, conséquences immédiates du concours des Français et de la discipline de son armée, lui donnèrent la confiance qu’un résultat si promptement obtenu serait durable. Ses défaites récentes, l’occupation momentanée de sa capitale par les Anglais, n’avaient pas suffi à le faire complètement revenir de ces idées. Il se flattait toujours de parvenir avec le temps, d’abord à renverser, plus tard à expulser de l’Inde les Européens. Ne visant dès lors qu’à exciter de nouveaux troubles. il ne cessa de s’opposer sous les moindres prétextes à l’exécution du traité de Bassein, à l’entourer d’obstacles toujours renaissants. Le mécontentement du rajah de Berar à l’occasion de ce traité, l’inimitié connue de ce rajah contre les Anglais, ne pouvaient donc manquer de contribuer à animer les espérances de Scindiah. On le vit donc se hâter d’entrer dans une étroite alliance avec ce chef. De son côté, au moyen de cette alliance, le rajah, se flattait de conquérir une entière souveraineté sur les différents États mahrattes. Dans des vues