Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/513

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récemment construite et armée de 3 canons de 6 la défendait, mais put à peine tenir quelques instants. Voulant profiter de la circonstance, le colonel Monson pousse alors en avant avec deux compagnies ; il se flatte d’entrer dans le fort en même temps que les défenseurs de la traverse ; au contraire, il trouve la première porte fermée, défendue, en outre, par les feux croisés de plusieurs bastions. Deux échelles sont immédiatement appliquées à la muraille ; à la tête des grenadiers du 67e, le major Macleod s’efforce de l’escalader, mais long-temps sans succès, toujours repoussé par une formidable rangée de piques. Le feu d’un canon de 6 braqué sur la porte, celui d’un autre canon de 12, demeurent sans résultat. Les assaillants sont exposés, pendant toutes ces tentatives, à un feu très meurtrier de mousqueterie, de mitraille. À l’aide des échelles d’escalade un moment abandonnées, les assiégés, quittent les remparts, et descendent dans le fossé pour combattre de plus près les assaillants. En ce moment le colonel Monson est renversé d’un coup de pique ; quatre officiers de grenadiers, un adjudant du 67e, un lieutenant du 4e régiment d’infanterie indigène, sont frappés mortellement. De leur côté, les assiégés perdent leur commandant en second, officier mahratte jouissant d’une grande réputation d’intrépidité. D’ailleurs les Anglais ne se rebutent pas ; parvenus enfin à enfoncer la porte, ils avancent alors dans une direction circulaire, le long d’une route étroite, défendue par une forte