Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/523

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toire. Le 14 septembre (1803) l’armée traversa la Jumna. Ce même jour, Louis Bourquien, abandonné de la plus grande partie de ses troupes, se rendit lui-même prisonnier ainsi que quatre autres officiers français, Gersin, Guerinnier, Duperron et Jean-Pierre. On les envoya sous escorte à Fattyghur, d’où ils durent s’embarquer pour la Présidence. À compter de ce jour, le parti français se trouva définitivement anéanti à Delhi. Après la défaite, comme il arrive toujours, le peuple s’était tourné contre les officiers de cette nation ; ses ennemis de la veille devenaient ses protecteurs du jour. Immédiatement après la bataille, l’empereur Shah-Alaum envoya un messager au général en chef. Tout en le complimentant de la victoire de la veille, il sollicitait déjà pour sa personne et son trône l’appui des armes britanniques. Le général répondit par les protestations les plus formelles de respect et de dévouement ; il donnait en outre au vieil empereur l’espérance d’une prompte amélioration dans sa situation. Langage hautement approuvé peu après par le gouverneur-général. Après avoir félicité le général Lake et l’armée sur leur victoire, lord Wellesley, dans une proclamation publique, louait à plusieurs reprises le général Lake, « d’avoir achevé par une rapide succession de glorieuses victoires la défaite d’un ennemi puissant ; d’avoir maintenu l’honneur du nom anglais dans l’Inde par son humanité à l’égard des indigènes des provinces conquises, ainsi que par le respect et la déférence qu’il avait mon-