Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/530

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lours. Une voûte intérieure menait de la à une seconde cour carrée, de même forme et de même grandeur. À l’extrémité du carré, en face de la porte d’entrée, on voyait un second dewan, ou salle d’audience ; celle-ci réservée particulièrement à la noblesse. Construit en marbre blanc, élevé sur une terrasse de même marbre de quatre pieds de haut, ce bâtiment n’avait pas moins de cent cinquante pieds de long sur quarante de large. Un grand nombre de colonnes soutenaient sa toiture en forme de terrasse, faite aussi en marbre blanc, orné d’arabesques en pierres précieuses. Aux angles s’élevaient quatre pavillons en forme de coupoles. Au dessus de la corniche, dans l’intérieur de Dewan on lisait en lettres d’or : « S’il existe un paradis sur cette terre, c’est ici, c’est ici, c’est ici. » C’est dans cette salle d’audience que se trouvait le fameux trône du paon, tout en or massif, incrusté de diamants, de rubis, de saphirs et d’émeraudes, un des plus riches faits de main d’homme. On n’évalue pas sa valeur à moins de trente millions de francs. Ce nom de trône du paon ou trône-paon lui venait de deux statues de ces animaux placées à ses côtes, tous deux étalant des queues dont chaque plume était faite de pierres précieuses imitant son éclat et sa couleur naturelle. Entre les deux paons, suspendu au dais surmontant le trône, on voyait encore un perroquet fait d’une seule émeraude.

Outre le palais impérial, Delhi en comptait un