Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/60

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rité de l’avenir en accomplissant, pendant que l’occasion était favorable, la réduction du pouvoir de Tippo sultan. » Instruit de toutes ces circonstances, Tippoo ne renonça pourtant pas sur-le-champ à son système d’apologie. Dans une autre lettre à la présidence de Madras, il tenta de nouveau d’expliquer dans un sens pacifique, d’excuser encore une fois sa conduite, vis-à-vis le rajah de Tanjore. Dans cette lettre il accueillait en outre la demande qui lui avait d’abord été faite de régler les différends par des commissaires ; seulement il insistait pour que ces commissaires fussent envoyés à sa cour. Mais le général Medows avait apporté au gouvernement de Madras un tout autre esprit que celui récemment manifesté par celui-ci. Il ne fit aucune réponse à la communication de Tippoo ; dans une dépêche à Calcutta, il disait qu’il regarderait comme dérogatoire de la dignité de l’Angleterre d’envoyer des commissaires à Tippoo. Lord Cornwallis partagea cet avis ; il répondit à Tippoo : « Je ne saurais considérer l’attaque des lignes de Travancore comme le résultat d’un accident fortuit. Vous y étiez présent, vous avez conduit cette attaque en personne. Le rajah étant en possession de ces lignes depuis vingt ans et plus, elles lui étaient par conséquent garanties par le dernier traité de paix. En un mot, dans un acte d’hostilité aussi violent, je ne saurais voir autre chose qu’une rupture complète de votre part avec la Compagnie. »