Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/62

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Mais l’acte du parlement dont nous avons déjà parlé, avait alors empêché le gouverneur-général de céder à leur désir. Le mauvais côté de cet acte du parlement et ses funestes conséquences se révélaient de jour en jour, en dépit des considérations libérales qui l’avaient dicté. Il exposait, suivant l’expression de lord Cornwallis, la Compagnie à commencer la guerre sans s’être prudemment assuré le secours d’aucune alliance efficace. En ce moment les Anglais eurent donc à solliciter à leur tour les Mahrattes ; il s’agissait d’en obtenir ce qu’eux-mêmes avaient récemment demandé. Se voyant recherchés, ils firent des difficultés pour se faire valoir, et imposèrent des conditions. Un traité fut cependant conclu avec eux le 4 juillet 1790. Un autre traité, dont les bases étaient à peu près les mêmes, avait été passé le 4 juin avec le nizam. Aux termes de ce traité, le nizam et le peschwah s’engageaient à poursuivre vigoureusement la guerre contre Tippoo à la tête d’une nombreuse armée, l’un et l’autre accompagnés d’un corps auxiliaire anglais d’égale force. Les parties contractantes s’engagèrent à ne pas faire la paix séparément, à partager également les conquêtes, à repousser par leurs forces combinées toute agression de Tippoo contre l’un ou l’autre. Quant à l’objet de la guerre, c’était 1° le paiement des frais de la guerre par l’ennemi ; 2° la restitution au nizam et au peschwah de ce qui leur avait été enlevé soit par Tippoo, soit par son père Hyder-Ali ; 3° de le dépouiller de ce qu’il pos-