Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’armée ; on en prit une cinquantaine qui donnèrent la nouvelle de la présence de Tippoo à Coïmbatore, à la tête de son principal corps d’armée. Le bruit se répandit qu’il était disposé à combattre sur ce terrain. Dans cette espérance, le général Medows laissa sa grosse artillerie et une partie de ses bagages à Daramporam, et marcha dans cette direction.

Mais Tippoo n’était plus à Coïmbatore, et loin de là il avait traversé la Bowanny, et gravissait les rapides défilés des montagnes. Il était en pleine marche sur Seringapatam. L’artillerie et les bagages durent rejoindre l’armée, qui s’avança vers Coïmbatore. Le colonel Floyd fut détaché en avant avec la cavalerie pour empêcher cette place d’être brûlée par Seib-Saheb, fils de Tippoo ; chargé par lui de surveiller les mouvements des Anglais. Le jeune prince se tenait à une vingtaine de milles de leur camp, se retirant à mesure qu’ils avançaient, mais ne les perdant jamais de vue ; à l’aide de sa cavalerie légère, il les enveloppait comme d’un réseau. Seib-Saheb avait l’ordre de mettre le feu à Coïmbatore. L’approche de la cavalerie, conduite par Floyd, l’en empêcha. Bientôt ce dernier, après une marche de trente milles, songe à s’arrêter à dix heures du soir. Il se trouve au milieu du campement d’un petit corps de cavalerie ennemie, met en fuite ce détachement, qui se monte à 500 chevaux, et lui fait 30 ou 40 prisonniers. Ces prisonniers lui apprennent que Seib-Saheb est campé à