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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/117

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vois avec des approvisionnements de tout genre, de l’artillerie de siège, des munitions de Futtyghur et d’Allyghur, arrivèrent journellement au camp. On fit des fascines on amassa du bois pour l’érection de nouvelles batteries. Le rajah, qui de son côté comprenait que sa défense, tout heureuse qu’elle eût été jusque là, loin d’être éternelle, ne pouvait manquer de le conduire à se trouver avant peu dépouillé de toutes ses possessions, se montrait fort désireux d’un accommodement. Il voyait son pays dévasté, ses villages ruinés, ses terres en friche ; Holkar et Ameer-Khan, par suite de leurs défaites récentes, se trouvaient, et pour long-temps, hors d’état de lui rendre le moindre service. Le rajah savait que les moyens de prolonger la lutte ne manqueraient point au général en chef. Il savait encore, car c’était chose connue dans l’Inde, que le caractère anglais ne cédait guère aux difficultés. Prenant occasion de l’élévation du général Lake à la pairie pour lui envoyer une lettre de félicitation, il lui fit en même temps des ouvertures de paix. Comme preuve de sa bonne foi, il offrait de se rendre lui-même de sa personne au milieu du camp anglais ; Les négociations pour la paix commencèrent immédiatement.

Pendant la durée de ces négociations, la cavalerie détachée à la poursuite de Ameer-Khan revint au camp. Le général Lake la renforça de quelques troupes disponibles, et se mit immédiatement en marche dans le but d’attaquer Holkar. Ce dernier,