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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/145

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tradiction qui existait entre ses demandes et celles de Cornwallis n’aurait pas manqué de les frapper en leur révélant le peu d’accord régnant dans les conseils britanniques. D’ailleurs, lord Lake était lui-même fortement frappé des inconvénients de la politique de lord Cornwallis. Il prit le parti de retenir la lettre de ce dernier à Scindiah. Il s’en excusa auprès du gouverneur-général en lui apprenant le changement survenu dans la situation des affaires, et en lui communiquant le plan d’arrangement récemment envoyé à Scindiah. Lord Lake représentait ensuite à lord Cornwallis l’inconvénient qu’il y aurait pour les intérêts britanniques à permettre aux Mahrattes de conserver des établissements dans les provinces supérieures de l’Inde. Il s’efforçait encore de lui démontrer combien ce serait chose incompatible avec la justice et l’honneur du gouvernement britannique, plus tard extrêmement nuisible à ses intérêts, que l’abandon de toute alliance avec les petits princes de l’Inde compromis vis-à-vis les Mahrattes, par suite de leur confiance dans le gouvernement anglais.

Le gouverneur-général n’était plus en état d’écouter ces remontrances lorsqu’elles lui parvinrent. Sa santé, altérée dès son départ d’Angleterre, avait rapidement décliné depuis son arrivée à Calcutta. Le 27 septembre, il se trouva trop mal pour continuer son voyage. On le transporta à Gazeepore, ville du district de Bénarès. Il éprouvait pendant la matinée, même une partie de la journée, une