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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/152

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sait pas sur des fondements bien solides ; aucune disposition vraiment amicale n’existait entre les deux gouvernements. Dans une lettre du 18 octobre 1804, Scindiah énonçait déjà ses griefs au sujet du traité. Il se plaignait que le gouvernement britannique n’eût pas soldé des troupes à son service ; qu’il en eût mal usé par rapport à Gwalior et à Gohut, qui jadis lui avait appartenu à lui-même ; que le rajah de Joodpore eût été compris dans la liste des princes protégés par le gouvernement britannique, quoique ce rajah fût son tributaire ; que les terres reconnues comme sa propriété particulière, à lui Scindiah, n’eussent pas été restituées, malgré de formelles promesses, ni les pensions stipulées acquittées ; enfin, que le gouvernement anglais n’eût pas accordé à ses États la protection qu’il leur devait, mais les laissait au contraire à la merci des troupes de Holkar.

À la date de cette lettre, Scindiah abandonnant Boorhanpore, s’était porté sur la Nerbudda ; il s’occupa d’en opérer le passage à la tête de son armée. Sur les représentations très vives du gouvernement britannique, il parut abandonner ce projet ; il manifesta même l’intention de retourner dans la capitale de ses États, et d’y donner ses soins à l’arrangement de ses affaires. Toutefois, il prit la direction de Bapaul. Avec ou sans son consentement ses troupes pillèrent la ville de Sangur, place appartenant au peschwah : de plus, une partie de ses troupes irrégulières attaqua et pilla la