Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/161

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comme imposant des obligations au gouvernement britannique, donna des instructions au général en chef pour qu’il eût à traiter avec ce dernier sur de nouvelles bases ; c’est-à-dire de lui offrir une considérable cession de territoire comme dédommagement de l’alliance qu’il proposait de rompre. Mais ici le danger des concessions parut trop considérable à lord Lake. Il le représenta sous des couleurs tellement alarmantes à sir Georges, que celui-ci, tout en demeurant inébranlable dans sa résolution, consentit pourtant à en différer jusqu’à nouvel ordre l’accomplissement.

Le traité, ratifié par le gouverneur-général, arriva au camp dans la matinée du 25 décembre ; et la paix alors établie dans toute l’Inde fut saluée par plusieurs salves de l’artillerie anglaise. Les lieux où se trouvait l’armée, ces bords de l’Hyphasis où les Européens pénétraient pour la première fois, ajoutaient à la solennité de cet événement. Les seicks, alors campés dans le voisinage de celui des Anglais, eurent à cette occasion le spectacle d’une grande revue européenne qu’ils avaient souvent désiré. La promptitude, la variété, la précision des manœuvres, les étonnèrent et les charmèrent. L’un d’eux se prit même tout-à-coup à s’écrier : « Grâce au ciel, nous ne sommes point en guerre avec les Anglais ! » Au bout de quelques jours, le wackel d’Holkar revint au camp ; mais au lieu de présenter la ratification du traité telle qu’elle, était attendue, il eut recours à des objections, à des