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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/245

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Les basses terres sont couvertes de champs de riz, à tous les degrés de croissance et de maturité, depuis le moment où il sort de terre en herbe verdoyante, jusqu’à celui où il va tomber sous la faux en gerbe dorée ; des fruits et des légumes de toutes sortes remplissent les jardins ; des multitudes de cocotiers bordent tous les champs ; les montagnes sont couvertes d’arbres de toute sorte dont le plus grand nombre est admirablement propre aux constructions navales. On y trouve encore une immense quantité de bambous, de bétel, de benjoin odorant dont la gomme forme une branche lucrative de commerce ; les épices, girofle, cannelle, muscades, etc., sont une autre source de richesses. La population entière de Java montait à 5 millions d’habitants, dont les colons européens ne formaient qu’une imperceptible fraction. Elle se divisait en indigènes et en étrangers, généralement compris sous la dénomination de Malais, quoi qu’il s’en fallût de beaucoup que ceux-ci appartinssent tous à cette nation. Habitant les bords de la mer, où ils se livrent à la pêche et au commerce, ces derniers deviennent de plus en plus rares à mesure qu’on avance davantage dans les terres. La population de l’intérieur est au contraire composée d’indigènes, ou de Javanais qui se livrent à l’agriculture. L’empereur, ou souverain, est en droit le propriétaire du sol ; toutefois il en distribue des portions à certaines familles, sous forme de majorats, transmissibles de mâle en mâle ; il en résulte une classe