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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/288

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Bootwul et de Shecorai, des petits forts de Tilpoor et de Bunackpoor. Après avoir usurpé ces territoires, fait des arrangements avec les collecteurs, ils s’étaient eux-mêmes reconnus redevables de l’impôt dû par ces territoires à leurs possesseurs légitimes. À la vérité, ils ne payaient ce tribut qu’à leur corps défendant, et profitaient de toutes les circonstances de nature à leur permettre de s’en affranchir. À l’époque où les Anglais occupèrent Gouruckpoor, le rajah de Palpa, récemment chassé de sa principauté, avait été obligé de chercher un refuge à Bootwul, à l’entrée de la première passe des montagnes. Le collecteur du rajah s’engagea, vis-à-vis les Anglais, à un tribut annuel de 32,000 roupies ; peu de temps après, le rajah confirma l’engagement. Le rajah mort, sa famille abandonna Bootwul à la Compagnie, et reçut une autre propriété comme dédommagement. En 1804, les Goorkhas ayant soumis le rajah de Palpa, réclamèrent Bootwul comme une partie du territoire de ce dernier ; ils envoyèrent des collecteurs pour percevoir les rentes. Sir George Barlow réclama vivement contre ce procédé ; il mettait même en avant certaines prétentions sur Shecorai, proposant d’ailleurs d’y renoncer en échange de l’abandon de Bootwul. Les Goorkhas répondirent par l’offre d’affermer Bootwul, comme zemindars, aux mêmes conditions que celles acceptées par le rajah et son collecteur à la première fixation du tribut : cette offre fut refusée. L’affaire en était là lorsque sir