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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/304

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refusent d’avancer. La retraite est ordonnée ; mais, en raison de la difficulté du chemin et de la situation des ennemis ne tarde pas à devenir plus périlleuse que ne l’eût été l’assaut. 4 officiers, 15 Européens et 18 indigènes sont tués ; 7 officiers, 250 Européens et 221 indigènes blessés. Cette petite forteresse coûtait déjà plus de soldats à l’armée anglaise qu’elle-même n’en contenait. Convaincu de l’inutilité de toute attaque de vive force, le colonel Mawbey prit dès lors le parti de se contenter de bloquer la place et de la bombarder ; moyen dont le succès fut complet. Au bout de trois jours la garnison abandonna la place. Le manque d’édifices à l’abri de la bombe rendait terribles, malgré son peu de durée, les effets du bombardement. Bahadur, le commandant, se retira à la tête de 70 hommes, seul reste d’une garnison de 600. À la tête de cette poignée de soldats, il traversa la ligne des postes anglais et rejoignit un détachement de 300 chevaux envoyé de Nahn à son secours. Depuis quelques jours, on les voyait errer dans la campagne ; mais le colonel Mawbey n’avait pas jugé nécessaire de les faire suivre par un détachement. Quoi qu’il en soit, irrité de voir Bahadur s’échapper, le colonel Mawbey voulut essayer de le surprendre. Il proposa l’entreprise au major Ludlow, qui l’accepta avec empressement. Ayant marché toute la nuit du 1er décembre, le major arriva en effet, sans avoir été découvert, jusqu’au bivouac des Goorkhas ; il les dispersa, en tua quelques uns et en prit un grand