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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/310

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dessous de Nahn, campa à Mogammd le 16. Nahn était à soixante-dix milles de distance : située sur une montagne de 2,000 pieds d’élévation, elle n’avait pourtant pas paru assez forte à l’ennemi pour servir de centre à leurs opérations. Le commandant de ce lieu, Runjoor-Singh, reçut du généralissime des Goorkhas l’ordre de se porter à une position au nord de cette ville et d’occuper le fort de Jythuck ; situé au point d’intersection de deux chemins de montagnes ; à 3,600 pieds au-dessus du niveau des plaines de l’Indostan, ce fort dominait une multitude de montagnes s’élevant tout à l’entour à des hauteurs diverses, dont l’armée occupait quelques unes. Ayant appris l’évacuation de Nahn, Martindall la fit occuper par un détachement, puis, à la tête du reste de l’armée, alla prendre position devant Jythuck. Deux détachements furent aussitôt formés pour aller occuper les sommets de deux montagnes, l’une au nord, l’autre au midi de ce dernier lieu ; le premier sous les ordres du major Richards, le second sous ceux de Ludlow. De l’artillerie de montagne et des éléphants accompagnaient ces deux détachements, mais ne purent les suivre ; un sentier à peine frayé, ne laissant passer qu’une seule personne de front, était le seul chemin praticable.

Parti à minuit, le major Ludlow rencontra à trois heures un poste avancé de Goorkhas, à environ un mille du point qu’il allait occuper ; ceux-ci se retirèrent sur ce point à mesure que l’avant-