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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/317

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celui qu’il adopta, de l’avis des colonels Arnolds et Thompson. À cette époque, la nouvelle du second échec devant Nalapanee arriva à l’armée ; elle fut suivie de près de l’annonce d’un renfort, circonstances qui déterminèrent Ochterlony à différer de quelque temps l’exécution de son plan. Des doutes sérieux sur le succès définitif de l’expédition traversaient de temps à autre l’esprit du major-général Ochterlony. La discipline des Cipayes lui semblait parfois devoir être rester inutile contre l’adresse, la bravoure, la détermination de ces montagnards. Toutefois ce ne fut qu’à lord Hastings qu’Ochterlony communiquait de pareilles appréhensions ; il conservait au milieu de l’armée son calme et sa gaieté ordinaire.

En attendant l’arrivée du renfort, Ochterlony, négociant avec le rajah de Plasee, s’en fit un allié. Il obtint son aide pour percer une route praticable à l’artillerie. Ayant reçu quelque renfort d’artillerie, il détacha le colonel Thompson à la tête de 14 compagnies, deux canons et deux obusiers, avec ordre de s’emparer de deux postes retranchés à la gauche de l’ennemi. Cette opération exécutée, le détachement devait encore occuper un troisième point, celui-ci non retranché. Après avoir marché toute la nuit et une partie de la matinée, arrivé en face du premier poste, Thompson ne jugea pas prudent de tenter un coup de main. Se saisissant d’un point élevé, il attendit son artillerie, et, lorsqu’elle fut arrivée, ouvrit son feu sur le second poste pa-