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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/331

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rité, étonnés d’une résistance inattendue, passèrent, quelques uns du moins, et malheureusement parmi les chefs, de l’excès de la présomption à celui du découragement. Mais ces deux sentiments extrêmes étaient en définitive en désaccord avec le fond même du caractère anglais ; c’est avec raison que lord Hastings se flattait de voir à la longue le succès couronner sa persistance.

Le général George Wood arriva le 20 février à l’armée récemment délaissée par Marley. Les différents renforts qui l’accompagnèrent ou le suivirent de près portèrent son armée à 13,000 hommes. Toutefois, craignant que la saison malsaine ne fût arrivée, il ne voulut rien tenter de décisif. Il se contenta d’exécuter quelques marches et contremarches jusqu’à la fin de la campagne. Dans le Goruckpoor, le major-général John-Sullivan-Wood brûla, comme représailles, un certain nombre de villages appartenant aux Goorkhas. Il marcha partout où devait se trouver l’ennemi, le plus souvent, à la vérité, trompé, égaré par de faux rapports ; à la fin de la saison, c’est-à-dire dans le mois d’avril, il vint prendre de nouveau position devant Botwul. Le 17 avril, il ouvrit contre cette place un feu de toute son artillerie, mais sans produire de résultats ; il dut se borner à ravager la portion de la plaine de Turae appartenant aux Goorkhas, puis se retira immédiatement dans ses cantonnements. Les divisions de l’ouest se montrèrent, au reste, moins découragées que celles de l’est et du centre.