Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/338

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trouvèrent évacuées. Les Goorkhas se réfugièrent dans Almera, et comme les montagnes voisines qui dominaient la ville étaient alors en la possession des Anglais, ils se préparaient à la reprendre ; le lendemain, à onze heures du soir, ils enlevèrent effectivement un des postes anglais. Nicolls, accouru aussitôt en personne, reprit ce poste ; toutefois le combat fut long, sanglant, et devint le signal d’une sortie générale ; 211 hommes tués ou blessés demeurèrent sur le champ de bataille. Le jour suivant, Nicolls prit position à 70 verges seulement du fort d’Almora. Le gouverneur de la province, voyant sa situation désespérée, fit demander et obtint une suspension d’armes ; les négociations commencèrent aussitôt pour la paix. On vit alors arriver dans le camp anglais grand nombre d’officiers goorkhas blessés, qui venaient demander les secours de la chirurgie. Ces guerriers avaient quelque chose de chevaleresque dans les manières, mais ne brillaient pas par la prudence politique. Ils avouaient sans détour leur manque de vivres ; ils permettaient aux ingénieurs d’examiner à loisir les fortifications de la place. Dans la discussion des articles de la capitulation, ils insistèrent surtout sur la faculté d’envoyer 500 hommes au secours de Jythuck, ce qui leur fut refusé. Cette convention stipulait la reddition de la province de Kumaoun et de toutes les places fortifiées sans exception ; la retraite, dans le délai de dix jours, de toutes les troupes et officiers des Goorkhas à l’est