Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/341

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cet exploit exalta tellement leur courage qu’ils n’hésitèrent jamais à attaquer un poste de soldats irréguliers, malgré le nombre ou la position de ceux-ci.

L’artillerie transportée sur la montagne Noire commença à jouer le 27 mars ; dès ce premier jour, la palissade fut abattue ; mais le major-général, en dépit de l’ardeur des troupes, recula pour ainsi dire devant un succès que tout annonçait comme certain. Il craignit de ne pouvoir conserver ce poste contre Runjoor-Sing, qui ne pouvait manquer de venir l’y attaquer avec toutes ses forces. Le général était beaucoup supérieur à ce dernier, tant en nombre qu’en artillerie ; mais intimidés par tant et tant de revers, les Anglais poussaient en ce moment la prudence jusqu’à un degré voisin de la pusillanimité. Renonçant à toute attaque de vive force, il se proposa donc seulement d’entourer Runjoor-Sing, le commandant de Jythuck, de le bloquer de manière à le réduire par famine. En exécution de ce nouveau plan, il envoya le major Richards se saisir d’un poste à l’est de Jythuck et lié à cette forteresse. Après avoir fait un circuit considérable pour arriver à un endroit accessible à l’artillerie, Richards se mit à gravir les flancs de la montagne dont les Goorkhas occupaient le sommet. Les Goorkhas les laissèrent approcher jusqu’à 40 verges, puis firent alors un feu très meurtrier. Le poste fut cependant emporté. Le major Richards poursuivit son avantage jusqu’à une autre