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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/350

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les moyens de l’obtenir, c’est-à-dire sur les concessions à faire. La nouvelle des désastres d’Umur-Singh trouva les esprits dans cette disposition ; aussi la résolution de traiter fut-elle prise immédiatement. Gooroo-Guirai-Misur, gourou de la famille du rajah, reçut des pouvoirs pour conclure un arrangement : des négociations ne tardèrent pas à s’ouvrir effectivement entre lui et le major Bradshow, agent politique et intermédiaire du gouverneur-général. — Lord Hasting demandait, 1° la cession de toute la contrée montagneuse prise pendant la campagne, c’est-à-dire se trouvant à l’ouest de la Kalee ; 2° la cession entière de la plaine Turace, depuis le pied des montagnes, sur toute la longueur du reste du territoire des Goorkhas ; 3° l’abandon par les Goorkhas de ce qu’ils avaient conquis sur le territoire de Sikhim-Rajah, et la restitution à ce chef des postes fortifiés de Nagree et de Nagurket ; 4° la réception à Katmandoo d’un résident anglais avec l’escorte et le genre d’établissement d’usage ordinaire pour ce fonctionnaire ; 5° enfin la stipulation ordinaire de ne recevoir aucun Européen au service du rajah sans l’autorisation spéciale du gouvernement anglais. C’était, en un mot, une renonciation complète à toute espèce d’indépendance nationale.

Le major Bradshaw fit immédiatement savoir au négociateur goorkha sa résolution de ne négocier sur aucune autre base. Le goorkha déclara que ses pouvoirs n’allaient pas jusque là. Les conférences