Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/416

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des puissances régulières. Alarmés, au contraire de cette puissance qui se formait dans leur voisinage, Scindiah et Holkar désiraient vivement son anéantissement. Ils cherchèrent à se préserver des agressions de ces bandes, à établir une sorte d’autorité nominale sur celles qui ne répugnaient pas trop à la reconnaître, ils firent même de grandes donations de terre pour cet objet. D’un autre côté, si le chef d’une de ces troupes appelées durra, entreprenait de se rendre nuisible aux gouvernements de Holkar et de Scindiah, ceux-ci ne tardaient pas à le ruiner, en tournant contre lui les armes de ses confrères. Toutefois, tout en atténuant le mal du moment, cette politique tendait en définitive à l’agrandir à le perpétuer dans l’avenir ; la ruine d’un chef ne servant qu’à augmenter la puissance de celui qui l’avait renversé. Loin d’adopter la tactique européenne, comme jadis les Mahrattes, dédaignant au contraire toutes ces nouveautés, les Pindarries ne pratiquaient que l’ancienne méthode de guerre. L’ambition de leurs chefs était de suivre les traces de Svojee et de quelques autres ; mais une chose échappait à leurs calculs, c’est que les Anglais devaient être des ennemis bien autrement redoutables que la monarchie d’Aureng-Zeb. Cependant, une suite d’événements singuliers éleva dès 1814 leur puissance à un tel point, qu’ils devinrent une des puissances principales de la presqu’île ; ils étaient devenus un des éléments les plus essentiels de sa situation politique ; ils pe-