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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/418

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mourut étant employé dans un détachement à Oojein ; ses soldats avaient été recrutés çà et là. Il laissa deux fils : l’aîné se distingua tellement qu’il reçut de Mulhar-Row-Holkar un drapeau doré, grande marque d’honneur parmi les Mahrattes. Ce chef se nommait Gurdee-Khan ; il accompagna Mulhar-Row dans l’expédition de celui-ci dans l’Indostan. Les soldats qui le suivaient s’appelaient dès-lors Pindarries, nom sur l’étymologie duquel on a fait beaucoup de conjectures. La plus populaire et la plus vraisemblable est celle qui le fait dériver de l’usage immodéré qu’ils faisaient d’une boisson enivrante appelée pinda. La troupe de Gurdee-Khan s’était incessamment grossie ; cependant ils ne combattaient guère en ligne, mais voltigeaient autour des armées leurs alliées comme les Cosaques autour des armées russes. Gurdee-Khan laissa ses bandes, ou durra, à son fils Lal-Mahomet, qui transmit l’héritage à Emaur-Buksh. Un grand nombre de chefs indépendants ne tardèrent pas à surgir, louant çà et là leurs services aux chefs mahrattes qui les payaient. Ceux qui suivaient Holkar s’appelaient Holkar-Shady, ou adhérents de Holkar ; ceux qui suivaient Scindiah, Scindiah-Shady. Du temps de Mulhar-Bow et de Mukajee-Holkar, les Pindarries campaient toujours à part ; le pillage leur étant interdit dans les limites du territoire mahratte, ils recevaient alors une solde d’environ un quart de roupie par jour. L’armée se mettait-elle en campagne, ils la devançaient et l’accompa-