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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/448

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mousson dans le voisinage ; cette mauvaise saison passée, il se présenta de nouveau devant Bhopal à la fin d’octobre. Les troupes de Nagpoor, sous le commandement de Sadick-Ali, vinrent se joindre à lui. Scindiah et le rajah de Nagpoor se proposaient l’anéantissement de l’État de Bhopal, le partage égal de son territoire ; conquête qui leur paraissait certaine en raison de leurs grands préparatifs. Située au nord de la Nerbudda, la ville de Bhopal ne compte pas moins quatre milles de circonférence ; elle est entourée de trois côtés par une muraille de force médiocre, d’ailleurs sans fossés ou autres défenses ; mais du côté du midi est la citadelle de Futtyghur, bâtie sur une colline élevée, défendue d’un côté par un lac profond. Beaucoup de collines ou éminences entourant ce lac avaient été autrefois fortifíées ; mais en ce moment tous ces ouvrages, abandonnés depuis long-temps, se trouvaient dans un fort mauvais état.

La garnison de Bhopal consistait en 6,000 chevaux ou fantassins à sa propre solde, 3,000 Pindarries, et 2,000 hommes fournis par quelques zemindars. Les assiégeants réunissaient en tout 70,000 hommes, avec un matériel de siège en proportion. Au bout de quinze jours ils s’étaient emparés successivement de tous les avant-postes et tenaient les assiégés étroitement bloqués dans l’intérieur de la ville. Les Pindarries et les troupes des zemindars se virent obligés de se retirer faute de fourrage pour leurs chevaux. Ils servirent quelque