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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/468

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tion que les habitants des districts et des villages seraient exempts du pillage. Cet usage existe toujours depuis l’établissement du gouvernement mahratte. Commencé par nécessité, il continue par nécessité. Les grandes villes paient rarement le tribut aux grassiahs ; ils le tirent principalement des villages. Ce tribut est appelé tankah ; les officiers du gouvernement dressent eux-mêmes un état des villages soumis à cet impôt, de sa quotité pour chacun d’eux. Considéré comme une charge régulière, les collecteurs le portaient en déduction des contributions de ces villages. Modéré à son établissement, il excédait rarement 20 roupies par village, et parfois ne montait qu’à deux ; il finit cependant par devenir oppressif, parce qu’il continua de demeurer le même, lorsque le pays se trouva en proie à la ruine, à la désolation. Le paiement du tribut était-il refusé ou seulement retardé, les grassiahs enlevaient le bétail, se saisissaient comme otages d’un certain nombre d’habitants ; toutefois le sang coulait rarement, à moins cependant que les Mahrattes n’entrassent en campagne ; car alors s’ensuivait une petite guerre. Vaincu d’ordinaire par des forces supérieures, le grassiah se voyait obligé de s’enfuir, de se cacher pendant quelque temps, mais pour revenir bientôt et recommencer le cours de ses déprédations.

Une autre race, les Bheels habitent les hautes montagnes qui séparent Malwa du Nemaur et du Guzerate. Remarquables par leurs habitudes, dif-