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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/54

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à la tête d’une partie du 94e régiment, réussit dans cette tentative ; il ouvrit la porte au reste des assaillants. La garnison perdit beaucoup de monde, les assaillants environ 126 hommes ; cinquante-deux pièces de canon de différents calibres, deux mille fusils de fabrique anglaise, cent cinquante pièces de rempart d’une demi-livre à une livre de balles, tombèrent entre leurs mains. Le rajah envoya immédiatement un vackel au général Wellesley, alors campé à Deogaum. La négociation aboutit à un traité conclu et signé dès le jour suivant.

Naguère chef d’une puissante confédération, Scindiah se trouvait alors sans troupes, sans argent, sans alliés. Par un de ses officiers de confiance, il fit communiquer au général anglais ses intentions de mettre fin aux hostilités. Se flattant d’éviter toutes longueurs inutiles, le général Wellesley se hâta de faire connaître à quels termes il consentait à la paix ; demandant d’ailleurs une réponse catégorique. Le major-général Campbell, commandant la réserve, apprit en ce moment même qu’un corps d’armée de Pindarries montant à 10,000 hommes, sous les ordres d’un fakir musulman, avait passé la Kistna, se dirigeant vers la Toombudra avec l’intention d’intercepter les convois et de ravager le pays. Le major-général Campbell, avec sa cavalerie et quelques compagnies d’infanterie de sa division, marcha à leur rencontre. Dès le jour suivant, il s’empara d’une partie de leur cavalerie à Jallyhall. Ne s’endormant pas sur