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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/63

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traité avec son ancien rival, alliance payée par ce dernier de la promesse d’une cession considérable de territoire. Holkar n’en laissa pas moins commencer les hostilités sans se mettre en mesure de tenir sa parole. Suivant toute probabilité, le mauvais état des affaires de Scindiah ne lui déplaisait nullement. À la fin de la guerre, au moment même où des négociations l’entamaient pour la paix, Holkar fit cependant une démonstration en faveur des confédérés. Il s’avança jusqu’aux frontières du rajah de Jeypoor, placé sous la protection anglaise. Les dangers dont se trouvait alors menacé l’empire mahratte ne pouvaient manquer de l’effrayer. Peut-être éprouvait-il quelque repentir de son manquement de parole à Scindiah ; mais la chute de celui-ci avait ébranlé tout l’empire mahratte, et il n’était plus au pouvoir de Holkar de rétablir l’équilibre à jamais détruit. Demeuré en dehors de l’arrangement conclu entre le gouvernement britannique et les deux alliés, le rajah de Berar et Scindiah, Holkar n’en écrivit pas moins, après la bataille de Laswaree, au général Lake quelques lettres exprimant des dispositions amicales. En 1802 après quelques avantages sur Scindiah auprès de Poonah, il leva des contributions chez les Rajpoots dans le nord de l’Indostan. Selon lui, ces rajahs, bien que se trouvant alors sous la protection du gouvernement britannique, n’en demeuraient pas moins tributaires de Scindiah ; aussi continua-t-il ses exactions. Dans le but d’y mettre un terme,