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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/65

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duite d’une armée mahratte un si parfait contraste, que les habitants en témoignaient leur surprise. Le général Lake prit là une position dans laquelle il couvrait les principales routes conduisant dans l’intérieur, à même par conséquent de suivre de près Holkar, quelque direction que ce dernier voulût prendre. Bientôt il reçut en outre un renfort considérable. Holkar l’assurait en même temps par lettre de ses pacifiques dispositions. Il disait : « Lorsque la flamme de la dispute peut être éteinte dans les eaux de la réconciliation, il n’est pas convenable de porter les choses jusqu’aux extrémités de la guerre. » Il protestait de nouveau de ses intentions pacifiques ; il faisait savoir au général la résolution de se retirer dans ses États, résolution prise, selon lui, long-temps avant d’avoir reçu la lettre où le général lui en faisait l’injonction. Il concluait en annonçant la prochaine arrivée au camp anglais d’un wackel chargé par lui de donner de nouvelles explications. Dans sa réponse, le général en chef feignait de croire sincères les explications de Holkar ; seulement il l’avertissait qu’attaquer un allié de l’Angleterre était s’attaquer à l’Angleterre elle-même. Il concluait en style oriental « qu’il était charmé d’apprendre que la poussière de la vengeance et de l’inimitié n’eût point altéré la pureté de l’esprit d’Holkar. »

Parmi les alliés suspects d’intelligence avec Holkar, se trouvait la begum Sumroo. Une lettre adressée à Holkar était revêtue de son sceau. Dans cette