Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/85

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par cette canonnade, un détachement de leur troupes donna l’escalade à la porte de Lahore. Ils furent repoussés en désordre, et s’enfuirent en abandonnant leurs échelles. Pendant cette journée Holkar était demeuré immobile ; le soir il établit quelque artillerie dans la direction de la porte de Cachemire. Ochterlony, qui s’en aperçut, monta de son côté 2 canons de 6 pour leur répondre. Mais au point du jour, du haut de leurs remparts, les assiégés cherchèrent vainement l’armée de Holkar ; elle avait disparu, et à peine l’arrière-garde de sa cavalerie était-elle encore visible aux extrémités de l’horizon. Après cet échec, Holkar reprit la manière de faire la guerre habituelle aux Mahrattes, ne se proposant plus d’autre plan que de piller, brûler, ravager le pays. Il passa la Jumna auprès de Panniput, portant le glaive et la torche dans les possessions anglaises du Doab. Cette défense de Delhi par le colonel Ochterlony lui fit le plus grand honneur.

En apprenant l’invasion du Doab par Holkar, Lake se détermine à marcher immédiatement à lui. Il laissa le major-général Fraser au commandement de l’infanterie, de l’artillerie et de deux régiments d’infanterie indigène, avec l’ordre d’observer les mouvements de l’infanterie ennemie. Lui-même se met à la tête de sa cavalerie, consistant dans les 27e et 29e régiments de dragons, l’artillerie à cheval, les 1er, 4e et 6e régiments de cavalerie indigène, et une brigade d’infanterie sous les ordres du lieute-