Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/109

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s’occuper des nouveaux arrangements politiques qui naissaient nécessairement de ces événements. Le rajah, toujours à la résidence, était impatient de rentrer dans son palais ; il voyait son armée détruite, ses finances ruinées, mais il ne désespérait pas de se créer en peu de temps de nouvelles ressources. D’un autre côté, ce qui venait de se passer disposait fort le régent à empêcher que cela ne fût possible au moins de sitôt, il comptait bien profiter de la circonstance pour achever de mettre la principauté dans la dépendance absolue du gouvernement britannique. Un projet de traité destiné à atteindre ce but, et qu’il comptait soumettre au rajah, portait sur ces bases : « Le contrôle du gouvernement britannique sur toutes les branches de l’administration intérieure, sur toutes les relations extérieures ; le choix des ministres du rajah par le résident anglais ; l’occupation de la forteresse de Nagpoor, d’un autre fort du voisinage, par une garnison anglaise ; la construction d’un camp fortifié, sur les hauteurs de Sectobuldee, également occupé par les Anglais ; enfin la cession d’un territoire d’un revenu de 24 lacs de roupies. » La mise en exécution de ce traité équivalait, en définitive, à une sorte d’occupation militaire de Nagpoor. Le résident n’attendait que le moment de proposer ce traité au rajah, ou plutôt de l’y soumettre, lorsqu’il reçut de lord Hastings défense positive d’accomplir, à aucune condition, la restauration d’Apa-Saheb. Les choses en demeurèrent donc là ; mais le résident