Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/111

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désavouer cette attaque, lorsqu’il lui était au contraire possible de la renouveler. L’extrême fatigue des troupes anglaises, se joignant à leur infériorité numérique, lui donnait des chances de succès presque assurées. Il ne tenta rien, non plus, pour empêcher la brigade Doveton d’arriver sur le théâtre des événements. Même après sa défaite à Nagpoor, tout moyen de résistance ne lui était pas enlevé. La nature du pays lui permettait de faire aux Anglais une guerre de détail qui eût traîné indéfiniment en longueur, leur eût coûté beaucoup d’hommes et d’argent. Ce dernier parti, en forçant les Anglais à diviser leurs forces, eût peut-être empêché le peschwah de succomber, et à son tour ce dernier aurait aidé Apa-Saheb ; mais il abandonna sa cause long-temps avant qu’elle fût désespérée. L’espérance de sauver du naufrage quelque ombre de royauté l’empêcha de lutter pour en conserver la réalité.

Le général sir John Malcom à la tête de la troisième division de l’armée du Deccan, arriva à Tullain le 26 novembre. Là, il apprit la fuite de Chettoo à l’ouest ; il apprit aussi que Kurreem-Khan et Wâsil-Mahomet avaient pris la direction du nord. Il résolut de poursuivre le premier, et se dirigea sur Agur, par Sarungpoor. Mais depuis quelque temps les dispositions de l’armée de Holkar donnaient quelques soupçons ; le colonel Adams dut se mettre en mesure de venir au secours de la division de Malcom, s’il en était besoin. Ce dernier arriva à