Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/113

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rection en outre, qu’une autre division de cette armée avait pénétré en Malwa. Il était urgent de prendre des mesures de précaution. Une partie des chefs et des grands officiers de la cour de Holkar, appartenant au parti alors dominant, tint conseil. Tantia-Jog ouvrit l’avis d’entrer en communication avec sir John Malcolm qui commandait la division la plus voisine ; son avis fut rejeté ; on l’accusa d’intrigues personnelles avec les Anglais, et sa séquestration en fut rendue plus sévère et plus étroite. Cependant, tout en se dirigeant sur Oojein dans le but d’opérer sa jonction avec sir Thomas Hislop, sir John Malcolm avait écrit aux ministres de Holkar. Il les engageait, dans le cas où ils voudraient la paix, à lui envoyer des négociateurs. Les ministres, acceptant la proposition, lui dépêchèrent quelques uns de leurs agents confidentiels, avec de pleins pouvoirs. Les propositions de sir John furent éminemment modérées ; toutefois, il insista fortement sur la nécessité de la réforme de la partie turbulente de l’armée. Les ministres objectèrent leur impuissance. Bientôt, en effet, les soldats instruits de cette circonstance se montrèrent animés du plus vif désir de combattre. La cavalerie mahratte vint enlever jusque sous leurs yeux le bétail des Anglais. Chaque jour, chaque heure menaçait de voir éclater des hostilités plus décidées.

Le parti opposé à Toolsah-Bahe était aussi celui qui voulait la guerre ; les circonstances le favorisaient ; les troupes avaient conservé un profond