Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/121

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gée de l’attaque de gauche, la cavalerie anglaise ne s’en était pas acquittée moins heureusement ; elle chargea avec décision, rapidité, repoussa la batterie ennemie. Se voyant tournée, l’infanterie mahratte commença aussitôt sa retraite. Une partie exécuta ce mouvement le long de la rivière, une autre par la route d’Alloat, celle-ci poursuivie de près par la cavalerie anglaise. Le jeune Holkar se trouvait de ce côté ; à peine âgé de douze ans, il n’avait cessé de combattre au fort de la mêlée avec un de ses jeunes cousins, plus âgé que lui seulement de deux ans. Ce dernier, nommé Hurry-Holkar, tua deux cavaliers ennemis de sa main. Quant au jeune Mulhar-Row, il fondit en larmes en voyant la déroute des siens ; il les supplia de revenir ; il fallut l’arracher de force du champ de bataille. Le sang des Holkar n’avait point dégénéré.

Sir Thomas Hislop, en gravissant une petite colline, eut alors la vue distincte du camp ennemi. Bien qu’il fût tout dressé, les accidents de terrain l’avaient caché jusque là aux yeux des Anglais. Il envoya aussitôt à sir John Malcolm l’ordre dé se diriger de ce côté. La cavalerie, occupée à poursuivre l’ennemi, avait elle-même aperçu les tentes : cessant sa poursuite, elle marcha au même instant de ce côté ; sir Thomas Hislop, aussi dans cette direction. Une batterie placée sur la droite de la position ennemie ouvrit un feu assez vif, mais qui cessa presque aussitôt ; les Anglais en prirent possession sans éprouver aucune autre résistance. Une partie