Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/132

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tillerie de siège, et sa marche en était devenue lente et pénible. Il laissa cette artillerie à Serroor, pour pouvoir suivre plus facilement le peschwah. Il chercha à s’interposer entre ces princes et les montagnes de Kandeish ; mais celui-ci, ayant été rejoint par l’infanterie de Trimbukjee-Daniglia, abandonna tout-à-coup cette direction et courut vers le midi, c’est-à-dire vers Poonah. Le général Smith le suivit aussi rapidement que possible à travers une contrée presque impraticable à des troupes régulières ; il éprouva entre autres de grandes difficultés le 29 décembre au passage de la Wassoora ; l’arrière-garde ne put rejoindre le gros de l’armée que le lendemain dans l’après-midi. Le 30, le peschwah était arrivé à Chakun ; il semblait avoir l’intention de se remettre en possession de sa capitale. Le colonel Burr avait reçu quelques renforts, il en demanda d’autres au corps de troupes laissé à Serroor ; le capitaine Staunton, obéissant à cette réquisition, se mit en route avec un bataillon, 2 canons et 250 chevaux.

Ce détachement se hâtant pour aller s’enfermer à Poonah, atteignit, le 1er janvier, une colline élevée en face du village de Korcigaum, à vingt-sept milles de distance de Serroor. De là le capitaine Staunton eut un spectacle auquel il ne s’attendait pas. Dans la vallée qui s’ouvrait devant lui se trouvait toute l’armée du peschwah, consistant en 20,000 chevaux et 8,000 fantassins ; elle campait sur la rive droite de la Beemah au-dessus du village