Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/15

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envoyée de la présidence de Bombay pour le défendre contre Mulhar-Row-Holkar il fit au gouvernement anglais la cession de quelques territoires. En 1803, Amud-Row céda un territoire du revenu de 7 lacs de roupies en remplacement du subside. La force auxiliaire ayant été augmentée, l’étendue des territoires concédés s’accrut dans la même proportion. Le gouvernement britannique, à l’époque du traité de Bassein, prit sous sa protection cet État de Guickwar et il en administra depuis lors la plus grande partie ; l’ensemble des concessions successivement obtenues par lui ne montait pas, en 1814, à moins de 13 lacs un quart de revenu. Pendant que l’influence anglaise s’établissait ainsi sans bruit et peu à peu dans le Guzerate, les droits du peschwah devenaient de moins en moins respectés. Pendant les années qui suivirent sa restauration, ce dernier s’occupa surtout de réduire à l’obéissance, à l’humiliation même, les grandes familles mahrattes qui lui faisaient quelque ombrage. Cette politique réussit au point de consolider plus qu’elle ne l’avait jamais été l’autorité du peschwah, dans toute l’étendue de sa domination. Uniquement occupé de cet objet, les affaires étrangères n’attirèrent que modérément son attention ; mais, son but atteint, il tourna les yeux de ce côté. Il s’occupa de certaines prétentions à faire valoir sur le nizam, entre autres celle du chout sur presque toute l’étendue des États de ce prince, droit qui provenait d’une concession faite dans un