Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/160

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tion, il pratiquait déjà les manœuvres au moyen desquelles il espérait donner de nouveaux embarras aux vainqueurs et relever ses propres affaires. Dans l’intervalle qui sépara l’attaque de la résidence de l’arrivée du brigadier-général Doveton, il avait envoyé certains ordres secrets aux différents chefs des montagnes ; il leur prescrivait de s’entourer d’autant de partisans qu’ils le pourraient, de faire tout le dommage possible aux Anglais, soit en enlevant leurs convois, soit en empêchant la contrée de leur fournir des approvisionnements, etc., etc. Ignorant ces ordres, le résident anglais ne pouvait songer à les faire annuler pendant la durée des négociations pour le traité. Apa-Saheb leur laissa leur cours, bien que l’effet en dût être de mettre tout le pays en armes, de le soulever contre les Anglais et contre tout gouvernement qui agirait sous leur protection. Non seulement cette trahison continua, mais il prit encore grand nombre d’autres mesures, ayant toutes pour but d’empêcher l’exécution du traité. Les kiledars de Mundela et de Chourargurh reçurent de lui des instructions secrètes qui leur prescrivaient de ne pas rendre ces places, quand bien même des ordres publics ordonneraient de le faire. Le kiledar de Dhamonee en reçut qui pouvaient se traduire ainsi : « Résistez, si vous vous en croyez capable. » La date de ce dernier ordre était celle de la signature même du traité. Le 18 janvier, c’est-à-dire neuf jours seulement après la restauration du peschwah, le kiledar de Chanda reçut l’ordre de