Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/178

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glais étaient alors maîtres du pettah, quoique de petits détachements ennemis continuassent d’y tirailler çà et là. Un corps d’armée mahratte marchait en ce moment au secours de la ville ; Pritzler, tandis qu’une partie des troupes anglaises s’établissait dans le pettah, se porta à sa rencontre avec toute la cavalerie. Il trouva les Mahrattes à quelques milles de la ville, en colonne serrée et marchant avec une certaine vitesse. Il les attaque sans leur donner le temps de se déployer ; quelques pièces d’artillerie légère jettent la confusion dans la colonne ; la cavalerie anglaise se précipite pour charger à fond et bientôt les Mahrattes abandonnent leurs rangs et se dispersent en tous sens. Ils laissèrent 800 hommes sur le champ de bataille. Le fort de Solapoor se rendit le 15 mai, après vingt-quatre heures de bombardement ; avec ce fort, Bajee-Row perdit tout ce qui lui restait d’artillerie. La division de Munro n’eut que 97 hommes tués ou blessés pendant la durée de ces opérations.

Ainsi, chassé d’asile en asile, Bajee-Row voyait tous ses États, à cela près d’un petit nombre de forteresses, au pouvoir de Smith et de Doveton. Mais pendant ce temps, le colonel Adams, se mettant en mesure de porter un coup décisif à l’un de ses alliés, et prenant tout-à-coup la direction de Chanda, se présenta le 9 mai sous les glacis de la place. Les puits et les fontaines avaient été empoisonnés à quelques milles de la place. Il n’en fit pas moins au kiledar les propositions les plus modé-