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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/183

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se trouvait réduit aux dernières extrémités ; il était dès lors au moment d’abandonner la partie. Une seule espérance lui restait : c’était de gagner le territoire de Dowlut-Row-Scindiah ; puis au moyen de la médiation de ce chef, de parvenir à s’assurer des conditions aussi avantageuses que possible pour sa réconciliation avec les Anglais. Peut-être se flattait-il aussi d’entraîner ce prince lui-même dans son parti, ce qui l’eût mis à même de continuer la lutte. La famille de Scindiah avait toujours joui d’une grande renommée parmi les Mahrattes, et qui de plus s’était encore accrue jusqu’à un certain point par les derniers événements. Il était donc naturel que le peschwah tournât les yeux de ce côté ; toutefois l’idée qui dans l’esprit du peschwah dominait les autres, c’était de se ménager un arrangement avec les Anglais. Il dépêcha en conséquence un messager au résident anglais de Nagpoor, un autre à celui de Poonah ; à tous deux il témoignait le désir de terminer la lutte et de se remettre aux mains des Anglais, moyennant certaines conditions.

Le 5 mai, Bajee-Row passa la Taptee, précisément au-dessous du confluent de cette rivière avec la Poornah ; il s’avança dans la vallée jusqu’à Chupra, avec l’intention de pénétrer dans l’Indostan par Scindwah-Ghat et Indore. À Chupra il trouva cette route fermée : les Anglais étaient en effet en possession de Scindwah, et sir John Malcolm avait mis en état de défense la ligne de Ner-