Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/195

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Malcolm, veut que vous mettiez votre main dans la sienne, comme gage que vous ne les attaquerez point après qu’ils auront relâché le peschwah. » Sir John donna sa main à chacun de ces chefs. Peu de minutes après, on les vit en mouvement. Bajee-Row, escorté de quelques chevaux, se présenta devant la ligne anglaise ; il fut prodigue d’expressions de reconnaissance. Le même jour il continua sa route vers la Nerbudda ; le général Malcolm demeura en arrière, pour veiller au licenciement des Arabes et des Rohillas. Depuis ce moment, le peschwah se conforma avec empressement aux désirs de Malcolm, quant à la marche, aux campements, aux autres détails de marche militaire. Le gouverneur-général ne fit point attendre sa sanction au traité. Sir John Malcolm lui semblait, toutefois, en avoir agi à l’égard du peschwah avec une générosité peut-être excessive.

Ainsi fut brisée cette puissance mahratte qui pendant plus d’un siècle effraya l’Inde qu’elle fut au moment de dominer. L’exil et l’abdication du chef de cette confédération laissaient les princes qui la composaient sans lien, sans connexion. Aucun des chefs de Bajee-Row n’essaya de rassembler les débris de son armée ; un très petit nombre tenta d’aller rejoindre Apa-Saheb ; la plus grande partie regagna paisiblement ses foyers. Trimbukjee essaya de se créer quelque influence parmi eux, mais il fut fait prisonnier le mois suivant par les agents d’Elphinstone, et enfermé dans